La remontée des taux est clairement visible sur ce mois de juillet 2015. En effet, les durées de 15, 20 et 25 ans ont toutes progressé de +0,10 %, seule la durée courte de 10 ans reste stable avec un taux moyen affiché à 2%.
Quelle sera la tendance sur le dernier quadrimestre de l’année ?
Les pronostics vont bon train, mais une tendance générale se dégage avec le scénario d’une lente remontée des taux après avoir atteint un plancher historique sur les premiers mois de l’année 2015.
Ainsi pour le Crédit Logement, « la tendance des prochains mois devrait confirmer une lente remontée des taux », ce qui s’explique pour cet organisme par le fait que les taux longs ont nettement augmenté depuis fin avril, en conséquence des développements de la crise grecque, alors que de nombreux d’établissements de crédits n’ont pas encore révisé leurs barèmes de taux« .
Pour le courtier Meilleurtaux, « les mouvements actuels sur les marchés consécutifs à la crise grecque devraient pousser les taux longs à la hausse, dans un contexte de grande volatilité, les banques risquent alors de répercuter progressivement cette tendance dans les barèmes clients ». Le coté progressif de ces remontées de taux se traduira selon ce courtier par des hausses par palier de 0,10 point.
Il est évident que ces discours largement relayés dans la presse ont également pour objectif de faire basculer les derniers indécis dans le camp des acquéreurs…
Le début de l’année semble en effet marqué par plus de dynamisme. Les attentistes de 2014, en recherche d’une baisse marquée des prix et de la bonne affaire, ont fait leur calcul et semblent se jeter à l’eau sur 2015. Ainsi, pour le Crédit Logement la production est en forte hausse depuis janvier. « Le rythme d’évolution en glissement annuel de l’activité mesurée en trimestre glissant est de +43.1% pour le nombre de prêts ».
Mais il faut rester vigilent sur ce retour des acquéreurs, car le marché est actuellement fortement soutenu par les dossiers de renégociation de crédit. Comme le démontre les statistiques sur les crédits aux particuliers publiées par la Banque de France affichant que 46% des prêts à l’habitat distribués au mois de mai 2015 étaient des renégociations, contre 27% en décembre 2014… C’est évidemment la faiblesse des taux actuels qui pousse les emprunteurs à recourir à la renégociation. Alors les nouvelles annonces de remontées de taux vont encore booster ce marché sur quelques mois, comme un effet d’aubaine, d’opportunité et de rareté à venir.
S’il reste encore un bémol a souligné sur ces effets d’annonce de hausse de taux, c’est que cette hausse n’est pas encore générale. En effet, en dehors des barèmes officiels, les banques conservent des marges de négociation importantes pour les profils qu’elles souhaitent conquérir.
Ainsi la hausse ne sera pas ressenti de la même façon, que vous soyez un primo-accédant ou un couple d’emprunteurs, entre 35 et 40 ans, avec des revenus mensuels supérieurs à 4.000 euros net… Alors prêt à négocier !!!
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