Les taux de novembre 2014 sont encore orientés à la baisse sur l’ensemble des durées, sauf le 20 ans qui reste stable à 2,9% en moyenne.
Les nouveaux emprunteurs en cette fin d’année 2014 ne s’en plaindront pas, car de tels records permettent de réelles économies sur le financement de leur achat immobilier.
Par exemple pour les durées de prêt de 25 ans, en passant sur une année glissante de 4,1% à 3,25% , c’est 69€ d’économiser sur sa mensualité et 20 726€ sur son coût de crédit…
Avec un taux de 4.1% :

Exemple de simulation avec un taux de 4.1%
Avec un taux de 3.25% :

Exemple de simulation avec un taux de 4.1%
On peut penser que cette baisse du mois de novembre 2014 est encouragée par la période, en effet dans le contexte actuel de concurrence interbancaire très forte, les objectifs ne sont pas encore « bouclés » pour bon nombre d’établissements. Cet effort supplémentaire doit leur permettre de finir l’année sur cette ligne d’objectif…
C’est sans conteste le plus surprenant dans l’analyse de cette longue période de baisse des taux, cette logique baissière tant sur les taux et à très moindre mesure sur les prix devrait être un accélérateur pour le marché de l’immobilier et du prêt immobilier plus directement.
Et bien pas du tout, que ce soit l’Observatoire CSA / Crédit logement qui annonce une baisse de 6,5% de nouveaux prêt accordées sur une année glissante.
Ou les notaires qui soulignent dans leur note de conjoncture : « qu’il s’agisse d’une baisse des prix que certains commencent aujourd’hui à remettre en question ou de l’attractivité record affichée par les taux d’emprunt, rien ne semble être en mesure de relancer un marché immobilier en panne. Le souffle de la reprise de juin-juillet est retombé en août. Ce début septembre manque d’activité et le moral des vendeurs est au plus bas. Les notaires relèvent l’absence préjudiciable des candidats à l’achat. »
Ou enfin que ce soit la Banque de France qui dans sa dernière enquête sur la distribution de crédit indique que 28% des banques ont perçu un repli des demandes de crédit à l’habitat depuis la rentrée.
Nous avons beau multiplier les sources, le constat est clair, ce contexte favorable de taux bas n’a pas encore eu l’effet escompté de relance du marché immobilier.
Pour expliquer ce paradoxe, nous pouvons notamment évoquer:
– La fiscalité immobilière qui n’a pas encore su convaincre les investisseurs, et peut être les a même détourné du marché en cumulant les contraintes de la Loi Alur et Duflot.
– Quid de la question des conditions d’octroi des prêts immobilier. Toujours dans l’observatoire CSA/Crédit logement, il est souligné une baisse des durées moyennes de prêt, 208 mois en 2014, pour 214 en 2011. La tendance à la diminution des durées par les banques vient donc « manger » le gain réalisé par la baisse des taux, plutôt que de libérer du pouvoir d’achat immobilier.
– L’ambiance économique actuelle et le manque de confiance ne poussent pas à l’investissement sur le long terme. Peur du chômage, mobilité géographique des emprunteurs, augmentation des charges fiscales sont aujourd’hui autant de freins à l’achat immobilier.
Alors chacun, syndicats professionnels, acteurs du marché, politiques élabore des propositions, des plans de relance , des stratégies. Ils nous restent à suivre d’ici quelques mois les retombées de ces brainstormings sur notre réalité de marché.
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