Nous restons sur ce mois de Mars 2014 dans une zone de confort, voir même de baisse des taux des prêts immobiliers. Ce qui est contraire à notre analyse du mois dernier dans laquelle des indicateurs du marché mentionnaient une perspective de hausse des taux sur le moyen, long terme. De plus, certaines institutions comme l’ANIL, viennent de publier leur baromètre trimestriel et indiquent à l’inverse de nous, une légère hausse sur le trimestre.
Alors que se passe t-il ?
Parlons tout d’abord de l’écart entre l’Anil et les taux moyens que nous indiquons sur notre site internet.
Cet écart peut s’expliquer par l’importance que les banques accordent actuellement à l’apport financier des emprunteurs dans les montages de prêt immobilier. Ainsi, il peut y avoir des différences de 1 point et plus lors du montage d’un dossier de prêt immobilier. Par exemple, vous pouvez obtenir un prêt avec un taux de 3,5% avec apport contre 4,5% sans apport. Logiquement, de tels écarts ne sont pas sans conséquence sur les moyennes de taux communiqués par les différents intervenants du marché.
Ensuite, ce contre-pied entre l’annonce d’un risque de hausse des taux à moyen terme et une baisse le mois suivant (même si cette baisse ne peut pas encore traduire une tendance) est intéressant à décortiquer :
Cette baisse est proportionnellement plus forte sur les durées plus longues : -0,05 points sur le 10 ans (en passant de 2,9 à 2,85%), -0,10 points pour le 25 et 20 ans (en passant de 3,25 à 3,15% et de 3,55 à 3,45%) et 0,15 points pour le 25 ans (en passant de 4 à 3,85%).
L’effort fait sur les durées plus longues peut être un signe d’adaptation des banques au marché immobilier : la faible baisse des prix de l’immobilier ne libérant pas assez de pouvoir d’achat immobilier, la banque le compense en redonnant de l’attractivité aux durées plus longues.
Ou ce peut être également un signe de ré-ouverture du marché immobilier aux primo-accédants, qui sont les grands oubliés pour ne pas dire exclus du marché depuis 2013.
Dans les deux cas, il est bien trop trop pour parler de tendance. L’analyse des taux du mois prochain et du comportement réel des banques en terme d’octroi de crédit sur le mois à venir pourra peut-être dessiner une stratégie pour le prochain semestre ?
Nous pouvons enfin souligner que cette baisse n’est pas anodine sur la durée de 25 ans, car elle permet à l’emprunteur de :
– diminuer sa mensualité de 16,49 euros pour 200 000€ empruntés
– ou diminuer son coût de crédit de 4 949 euros suivant les mêmes critères
En tout cas, ce qui est de plus en plus certain, c’est que le marché immobilier en 2014 sera plus rythmé par les taux que par le prix de l’immobilier en lui même. En effet si les taux remontent, le marché s’arrêtera, si les taux restent stables à ce niveau historiquement bas, le marché se maintiendra soutenu par une tendance légèrement baissière des prix…
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