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Si la décision de la Banque est malheureusement un refus de prêt, cette décision vous permet tout de même de vous retirer du compromis, sans pénalité, grâce à la condition suspensive d’octroi de prêt. Pour que le refus puisse en effet vous désengager vis-à-vis du vendeur, il faut :

– avoir enregistré la condition suspensive d’octroi de prêt dans le compromis,

– respecter les délais indiqués dans le compromis pour déposer son dossier de prêt et pour obtenir un accord des banques,

– respecter les critères techniques de prêt énoncés dans le compromis surtout en terme de montant d’apport injecté, de montant de prêt emprunté…

Cette décision n’équivaut ni à un accord de prêt, ni à un refus de prêt. C’est un statut quo.

Deux raisons possibles à cette décision d’ajournement : Le montage était trop éloigné des critères usuels de la Banque.

Il s’agit pour votre conseiller bancaire de reprendre tout votre dossier afin de le remonter avec des critères très différents de sa première présentation (plus d’apport, une durée plus courte, recalculer les revenus…).

Ou alors, il y a une incompréhension sur votre dossier, votre montage financier ou votre projet technique.

Dans les deux cas et de façon plus générale, cette décision s’accompagne d’une batterie de questions et de pièces complémentaires à fournir pour éclairer les zones d’ombre de votre dossier.

Une fois les éléments apportés, votre dossier va alors repasser en comité d’engagement ou devant le décideur pour prendre cette fois une décision définitive d’accord ou de refus de prêt sur votre dossier de crédit immobilier.

La banque peut, à l’étude de votre dossier, décider de vous suivre sous certaines conditions.

Ces conditions peuvent être de 2 ordres :

– des réserves liées à des éléments techniques ou des précisions suite à une légère incompréhension sur votre dossier. C’est par exemple, l’expertise du bien à vendre lors d’un montage avec un prêt relais pour confirmer la valeur de bien objet de la revente.
– des réserves liées à des éléments de risque, le banquier vous demande d’apporter de nouvelles garanties : par exemple une assurance complémentaire sur le chômage ou une caution personnelle des parents ou un nantissement ou une hypothèque complémentaire sur un autre bien.

Le banquier peut vous demander également de revoir certains critères de votre montage de prêt : injecter plus d’apport, réduire ou augmenter la durée…

Le meilleur conseil dans cette étape, c’est de fournir rapidement les informations complémentaires ou les éléments demandés. Plus vous allez vite, plus le dossier reste en tête du décideur, plus il reprendra l’analyse de votre dossier là ou il l’avait laissé. Plus c’est long, plus il doit replonger dans votre dossier, au risque de vouloir approfondir de nouvelles choses. Dans ce cas là, c’est reparti pou un tour de pièces et informations complémentaires….

Vous pouvez dans tous les cas entrer en négociation sur les garanties complémentaires demandées (caution, hypothèque, nantissement…), il faut pour cela comprendre quels sont les éléments qui ont conduit à la décision : est ce la composition de vos revenus, la gestion de vos comptes, la qualité de votre gage…afin de pouvoir contre-argumenter à juste titre et de façon efficace.

Il faut en effet comprendre la logique de la décision de votre banquier pour pouvoir répondre avec force et perspicacité. C’est pourquoi, vous devez en parler avec votre conseiller financier, sans lui dire qu’il a tort, qu’il n’a rien compris, que la Banque est incompétente (même si tout cela est tentant…), il s’agit plutôt d’avoir un dialogue ouvert dans l’optique de bien comprendre leur mécanisme de prise de risque afin de pouvoir y répondre de façon adaptée.

C’est la décision la plus simple et la plus convoitée par tous les acquéreurs potentiels d’un bien immobilier, car l’accord de prêt simple, c’est-à-dire sans réserve ou « sec », vous permet de passer à l’étape suivante : l’édition de votre offre de prêt.