Le maintien des taux à un niveau historiquement bas se confirme sur le mois de Février 2014.
La courbe des taux n’évolue pas du tout sur les 3 durées les plus utilisées: 15, 20 et 25 ans, respectivement à 3,35%, 3,55% et 4%, comme le démontre le graphique ci dessous :
Seules les taux des durées courtes baissent, à l’image du 10 ans qui gagne 0,10 points pour finir à 2,9% en Février.
Nous pouvons alors souligner 2 constats sur ce début d’année:
– les taux fluctuent plus fortement en fonction des durées et des apports. C’est notamment ce que souligne l’Observatoire Crédit Logement en remarquant la différence de taux de « son » 25 ans à 3,65% contre un 15 ans à 3,03%. Ce qui peut traduire une certaine standardisation de l’offre bancaire à venir, vers des durées de prêts immobiliers toujours plus courtes (la seule baisse du 10 ans va dans ce sens) conjuguée à un montant d’apport plus important.
– Ce début d’année est également marqué par l’arrivée d’un élément perturbateur pour la perspective de maintien des taux bas sur le premier semestre 2014: la relance de la pratique de la titrisation par la Banque de France. La titrisation est un moyen pour les Banques de se refinancer en dehors des banques centrales et d’alléger leur bilan, libérant ainsi des fonds propres pour de nouveaux investissements. Pour cela, elles regroupent des créances de bonne qualités (système de cotation des encours de prêts immobiliers, exemple du 3A, 3A+… ) et les mettent à disposition sur le marché des investisseurs institutionnels sous forme de titre (d’où le nom titrisation).
Cette pratique peut générer deux inquiétudes sur le moyen terme:
– Pour attirer les investisseurs dans un contexte de taux très bas, les banques devraient logiquement augmenter leurs marges pour attirer les investisseurs vers leurs titres. Ce qui à terme fera augmenter les taux…
– N’est-ce pas un moyen pour la banque de France et les banques centrales de prévenir de leur retrait du refinancement bancaire sous morphine depuis la crise de 2007/2008. Sans leur soutien à des conditions historiquement basses, il est certain que la remontée des taux sera plus rapide et conséquente que prévue…
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